Colloques serpsy (présentation)

Colloques Serpsy

     La formation ne constitue pas l'activité principale de l'association Serpsy mais son colloque annuel en tant que temps de rassemblement, de réflexion et d'élaboration collectif s'est institué, au fil des années comme un moment fort de l'année qui favorise la rencontre entre les soignants de différents établissements de la région PACA. C'est un rendez-vous attendu. 

Du premier colloque organisé par l’association, le 17 mars 2000, au Centre Hospitalier Esquirol (94), à celui qui se prépare au C.H. Montperrin (13) en mars 2022, bien du chemin a été parcouru. Ces colloques qui rassemblent, chaque année, autour de 200 personnes donnent une vraie visibilité à l’association et permettent d’explorer des thématiques cliniques et politiques qui tissent du commun entre les différents lieux de soin (et de plus en plus du médico-social) de la région PACA.

Cette journée de formation continue proposée chaque année (sauf en 2021) sert de fil rouge à l'activité annuelle de l'association.

La covid 19 nous ayant contraint à annuler le colloque de février 2021, nous avons saisi cette occasion pour évaluer ce moment important dans la vie de l’association, en expliquer la logique, le fonctionnement et les effets sur notre collectif. La nécessité d'être certifié pour continuer à honorer ce rendez-vous annuel n'y est pas étrangère non plus.

Le premier colloque Serpsy

Le premier colloque serpsy, organisé le 17 mars 2000, avait pour intitulé : « Thérapeutique et toc ! ». Il avait été préparé tout au long de l’année 1999 et du premier trimestre 2000 lors des réunions mensuelles de l’association. Il s’agissait d’interroger l’expression « Thérapeutique », de voir ce qu’elle recouvrait et à quelles conditions il était possible d’affirmer que telle ou telle activité était thérapeutique. Près de 200 participants s’y sont retrouvés. A notre échelle, c’était un véritable succès.

Ce premier colloque portait en lui le germe de tous ceux qui allaient lui succéder :

  • Choix de la thématique, des intervenants, déroulé de la journée, organisation des ateliers et du happening ont été discutés collectivement au cours de réunions préparatoires mensuelles regroupant les membres du Conseil d’Administration, tous engagés dans le soin ;

  • Pluridisciplinarité et pluriprofessionnalité : sociologue, infirmier, travailleurs sociaux, universitaires, psychiatres, écrivains, usagers, artistes s’y sont retrouvés pour déplier la thématique ;

  • Pluralité des regards donc ;

  • Des conférenciers chevronnés y intervenaient avec des orateurs novices dont c’était la première intervention ; les notions de passage de témoin, d’accompagnement décrivent bien ce qui était à l’œuvre et qui n’a jamais cessé de l’être au fil des années.

  • Les intervenants venaient des trois provinces de l’association (Paris, Toulouse, Laragne (05)) ;

  • Les usagers du soin, ceux qui souffrent d’un handicap psychique voire physique (fauteuil roulant), y ont toute leur place et peuvent y présenter leurs réflexions ;

  • La matinée était consacrée à l’exploration des aspects théoriques et cliniques de la thématique, l’après-midi sous la forme d’ateliers et/ou de happening visait à favoriser la participation directe des auditeurs/spectateurs.  

  • Les actes sont disponibles sur le site serpsy et accessibles gratuitement à tout internaute ;

  • Un compte-rendu de la journée est réalisé par une journaliste dans la revue Soins psychiatrie ;

  • Après chaque colloque, et à quinze jours de distance, une réunion de débriefing est organisée par les membres de l'association pour évaluer le colloque et se projeter dans le suivant ;

  • Il fut convenu que les colloques seraient organisés tous les deux ans afin d’avoir le temps de les préparer soigneusement et de s’y préparer ; le travail d’élaboration collective étant jugé comme aussi important que la journée elle-même. 

Les cinq premiers colloques

De 2000 à 2008, cinq colloques furent donc organisés dans différents lieux de la région parisienne (CH Esquirol, CH Paul Guiraud à Villejuif, fondation Vallée), et à Toulouse (CH Gérard Marchant). A l’exception du premier, ils rassemblèrent 100 à 120 personnes autour de thématiques telles que :

  • « Thérapeutique et toc ! », 17 mars 2000,

  • « Circulez, il n’y a rien à voir ! », mars 2002

  • « Approchez la distance ! De la distance à la proximité thérapeutique », mars 2004 ;

  • « Le soin à l’épreuve du sécuritaire », mars 2006 ;

  • « L’éloge des petits riens », novembre 2008.

En plénière,  nous retrouvons des intervenants chevronnés : psychiatres, sociologues, psychologues, philosophes, psychanalystes, infirmiers, cadres de santé, un maire, des travailleurs sociaux, une aide-soignante et une ASH la présidente de la FNAP PSY, des usagers, des équipes soignantes autour d’un parcours clinique, des représentants d’association (Emmaüs, AFTOC, ESPAS), le Centre  collaborant OMS, l’ORSPERE. Les ateliers sont animés et/ou modérés par les membres de l’association qui prennent suffisamment confiance en eux pour intervenir en plénière. La journée est l’occasion de consacrer une exposition à un plasticien.  

A partir de 2006, l’association refuse tout financement émanant d’un laboratoire pharmaceutique, conformément aux engagements pris collectivement lors des Etats Généraux de la psychiatrie, en 2003.

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Les colloques à Montperrin

Les années 2008-2010 constituent des années de crise pour l’association : décès, déménagements, départs entraînent un dépérissement de l’antenne parisienne qui était jusque-là moteur dans la vie de l’association qui vit désormais entre deux régions : Midi-Pyrénées et PACA. Les deux groupes n’investissent pas les mêmes champs : les collègues de Midi-Pyrénées sont mobilisés par les luttes syndicales et politiques menées au Centre Hospitalier Gérard Marchant et surtout par les conséquences de l’explosion d’AZF qui entraîna une déplacement des prises en charge vers des poches très éloignées du secteur et une moindre prise en compte du traumatisme psychique chez les personnes hospitalisées en psychiatrie. En Provence, les membres de l’association purent continuer à explorer la clinique et ses méandres. Le 11 février 2011, ils proposent un nouveau colloque au Centre Hospitalier Montperrin (13) dont l’intitulé : « De  la contention à la contenance, comment penser le soin ? » montre l’adéquation avec les préoccupations du terrain, toujours actuelles par ailleurs.

Dix journées vont donc se succéder au Centre Hospitalier de Montperrin à Aix-en-Provence, de 2011 à 2020. 

Si les deux premiers colloques se déroulent dans un amphi d’une centaine de places, l’association doit vite trouver un autre lieu, plus grand, face à l’augmentation du nombre d’inscriptions au colloque. Ce sera l’amphi Vallade qui devient  le lieu unique de cette journée annuelle. Son succès est en partie dû à une autre « innovation » : la journée est gratuite. Le C.H. Montperrin prêtant gracieusement l’amphi, le peu de frais engagés est couvert par la vente d’ouvrages réalisé d’abord pour la librairie aixoise « Vent du Sud » puis « Goulard ». L’amphi Vallade présente également l’intérêt d’être accessible facilement aux personnes handicapées.

Cette permanence du lieu est doublée par la pérennité de la date : le colloque se déroule, le premier vendredi de février. La journée est repérée et devient un rendez-vous régulier pour les soignants de Montperrin mais au-delà pour beaucoup de soignants de la région PACA (C.H. Edouard-Toulouse et C.H. Valvert à Marseille, C.H.B.D. de Laragne (05), C.H. Montfavet en Avignon (84) et Pierrefeu du Var (83), etc.). Les participants se fidélisent : 40 %  des inscrits ont participé à au moins trois colloques.

Autre innovation : le choix du thème qui est connu un an à l’avance et permet aux participants, aux membres de l’association de se mettre au travail et de l’explorer collectivement tout au long de l’année. L’intervenant qui conclut la journée est invité à en faire une synthèse et à proposer le thème du prochain colloque. Il découle ainsi logiquement ou subjectivement du contenu de la journée. Il s’inscrit dans une continuité réflexive. Au fil des années, nous avons pu repérer un effet d’attente. Les participants s’interrogent sur ce choix conclusif, presque comme s’il valait interprétation de ce qui s’est dit, travaillé, partagé tout au long de la journée.

Thématique des journées

Les thématiques explorent différents aspects du travail clinique, chacune renvoyant à une autre sans jamais que l’on puisse prétendre l’avoir épuisée.

  •  « De  la contention à la contenance, comment penser le soin ? », 11 février 2011 ;

  • « De la rupture au passage : tant de mondes imbriqués », 03 février 2012 ;

  • « Le bruit du temps qui passe », 8 février 2013 ;

  • « 1, 2, 3 … Equipe ! », 7 février 2014 ;

  • « Le cadre, un espace à habiter ? », 6 février 2015 ;

  • « Je Nous Tu », le Sujet à l’épreuve du Collectif », 05 février 2016 ;

  • « Du cri à l’écrit- Psychose, corps et trace », 3 février 2017 ;

  • « La fonction thérapeutique de la surprise et du rire », 9 février 2018 ;

  • « Qu’est-ce qu’on risque ? », 8 février 2019 ;

  • « Et si on parlait de désir », 7 février 2020.

Inscrites dans l’actualité, elles croisent voire précèdent les thématiques de dossier proposées par les revues professionnelles (Soins Psychiatrie, Santé Mentale, Vie Sociale et Traitement, l’Empan). Les textes des contributions sont régulièrement publiés dans les revues.

Organisation des journées

Le thème  proposé par le dernier orateur est souvent brut, peu propice à susciter l’adhésion des futurs participants. Il doit être souvent retravaillé. Il existe bien sûr des exceptions : ainsi « Le bruit du temps qui passe » reprend une phrase de patiente extraite de l’histoire clinique narrée par une assistante sociale lors de la journée consacrée au thème du passage.

Ce travail de polissage est effectué par le Conseil scientifique, assisté des membres de l’association qui se réunissent mensuellement pour préparer la journée. La lecture d’ouvrages, d’articles, parfois le visionnage de films dédiés à la thématique est la première étape qui mène au programme final. Cette phase de lecture est d’autant plus nécessaire que ces ouvrages seront proposés à la vente lors de la journée, via notre partenariat avec la librairie à laquelle nous fournissons systématiquement une liste d’ouvrages à trouver. Plusieurs séances peuvent lui être consacrées.

Il s’agit ensuite de rédiger l’argumentaire, temps de brainstorming, nourri des lectures critiques, des échanges collectifs qui l’ont précédé, temps d’écriture, de raturage, d’aller-retours entre les membres de l’association qui s’achève en septembre. Il est lu et relu à haute voix jusqu’à trouver la bonne résonnance.

L’argumentaire achevé, on se met en quête des intervenants. Certains s’imposent d’eux-mêmes par leur connaissance du sujet. Nous avons lu leurs articles, leurs livres parfois. Nous  les avons entendus lors d’un colloque. Certains ont fait savoir dès le thème connu qu’ils aimeraient bien intervenir. Ils participent à la réflexion collective, s’en inspirent, la nourrissent. Nous privilégions chaque fois que c’est possible la  proximité. Notamment pour les équipes soignantes. Chacun mobilise donc la connaissance qu’il a des pratiques de son pôle ou de son établissement. Nous devons trouver six intervenants : deux qui abordent la thématique sous un aspect théorique (analytique, sociologique, anthropologique, etc.), deux qui amènent un regard clinique à travers une situation vécue et analysée. Les deux tables  rondes de la matinée, sont conçues sur ce modèle : alterner discours théorique plus abstrait et une situation vécue qui parle davantage, a priori, à notre auditoire soignant, l’un devant éclairer l’autre. La table ronde de l’après-midi doit préparer la deuxième partie de l’après-midi. Elle peut être composée de textes courts (10 minutes) proposés par des soignants de terrain. La situation est simplement exposée, à peine contextualisée. Les cinq à six situations choisies sont ensuite travaillées quasiment sous la forme d’une analyse de pratiques, collectives. Le rôle des modérateurs est ici central. Il est essentiel qu’ils aient participé à toutes les étapes de la fabrication de la journée : la lecture, la rédaction de l’argumentaire. Ce travail d’élaboration leur donne une assise qu’ils n’auraient pas autrement. Les deux interventions peuvent être aussi décalées, amener un saut de côté,  un  regard inhabituel sur la thématique. Ainsi avons-nous proposé à un prêtre dont la communauté accueille des moines qui souffrent de problèmes psychiques d’intervenir sur la contenance. Il s’agit de trouver, à chaque fois,  un équilibre entre les différentes contributions. Nous proposons un parcours dont la deuxième partie de l’après-midi est le point d’orgue. 

Cette partie du programme bouclée, il nous faut nous interroger sur la manière dont nous allons proposer aux auditeurs de s’impliquer physiquement et psychiquement dans la journée. Intervenant régulièrement à des congrès ou colloques, nous avons souvent fait le constat que prendre la parole y était difficile. Le participant semble y être souvent passif comme s’il craignait de dire une bêtise, de ne pas savoir. Certaines interventions venant de la salle, parfois un poil trop théoriques ou abstraites, peuvent contribuer à nourrir cette inhibition. Dès la première journée, nous avons donc cherché à proposer des dispositifs susceptibles de dynamiser la participation de nos auditeurs, des spect-acteurs plutôt que des spectateurs, pour  reprendre une expression popularisée par le théâtre de l’Opprimé, fondé par Augusto Boal (A. Boal, Le théâtre de l'opprimé, Ed. La Découverte, Paris, 1996). Nous avons ainsi réalisé des sculptures d’équipe (les participants ont sculpté leur équipe en manipulant les membres de l’association comme s’ils étaient des morceaux de bois), un atelier écriture (un portrait chinois), demandé à chacun d’apporter un objet qui évoque pour lui le cadre de soin et d’expliquer pourquoi, jouer nous-mêmes une pièce de théâtre écrite par une collègue parisienne (depuis devenue adhérente puis secrétaire de l'association), fait appel à des clowns qui ont amené les spect-acteurs à se mobiliser sur la scène, utilisé les techniques du théâtre-forum autour de situations de violence, chanté sous la conduite d’une cantatrice, etc., etc. Il nous faut alors trouver les professionnels les plus à mêmes d’animer ce temps : artistes plasticiens, art-thérapeutes, musiciens, clowns, cantatrice, comédiens, etc. L’expérience montre que c’est ce temps où ils donnent d’eux-mêmes qui tisse le lien avec les participants et contribue à les fidéliser. « Que vont-ils inventer cette année ? » pourrait résumer une première réaction à la lecture de l’argumentaire.

Il ne reste plus qu’à mettre en forme l’argumentaire. Des graphistes amis nous font des propositions que nous validons. Chaque argumentaire est tiré à 300 exemplaires qui sont distribués dans les différents lieux de soin. Les pages Facebook, le site serpsy puis serpsy1.com sont mobilisés, la revue Santé Mentale relai l’information et rend accessible argumentaire et programme. Le bouche à oreilles joue également un grand rôle dans l’information.

Les inscriptions sont gérées par la présidente Jacqueline Fontaine et le vice-président Olivier Esnault qui établissent une relation directe avec les inscrits. Les personnes souffrant d'un handicap sont mises en contact avec Madeleine Jimena Friard, la référente handicap de l'association, ce qui nous a permis de recevoir des participants en fauteuil roulants. Les inscriptions sont obligatoires afin de maîtriser la capacité d'accueil de l'amphi Vallade (ou des autres salles qui nous accueillent). Elles sont volontairement gratuites dans un acte militant, l'Association prenant la mesure des difficultés budgétaires des établissements des participants et dans un souci d'ouverture à d'autres participants qui ne bénéficient d'aucune prise en charge (usagers, familles, citoyens lambdas, étudiants). 

En décembre et janvier, nous passons à une réunion tous les quinze jours puis une par semaine pour peaufiner les derniers détails pratiques. Lorsque nous avons monté et joué la pièce de Madeleine Esther, nous sommes passés à 3 rencontres par semaine pour répéter. Il en fut presque de même pour le théâtre-forum.  Un tableau précisant les différentes tâches à accomplir (accueil, hébergement des intervenants, réception des repas, vente de livres, café, etc.) est créé spécialement pour l'occasion. Tous les postes sont triplés.  

La journée achevée, nous faisons une première évaluation à chaud, autour d’un repas partagé, puis une deuxième à quinze jours. Les membres de l'association peuvent ainsi mesurer l'adéquation/écart entre les objectifs collectifs et le déroulement de la journée. 

Objectifs de la journée

L’association Serpsy ayant pour but de porter, approfondir, transmettre collectivement une pensée clinique dynamique, de contribuer au développement d’une démarche de soin créative, d’enrichir la compréhension et le traitement des souffrances psychiques, les colloques qu’elle organise répondent à ce triple objectif. Ils contribuent à créer un espace de réflexion, d’échanges et de recherche autour de la relation soignant/soigné et du contexte socio-politique dans lequel elle se déploie. Leur forme particulière (la 2ème partie de l’après-midi notamment) incite à débattre, créer, rêver autour du soin et de sa transmission.

Chaque journée, explore une thématique particulière qui se retrouve dans l’argumentaire de la  journée et son programme.

Si, en février 2020, nous avions l’idée d’explorer collectivement la question du regard en tant qu’objet clinique (une des deux causes du désir avec la voix pour Lacan), la Covid 19, les confinements, et la souffrance au travail exprimée par nos collègues nous ont conduits à centrer notre argumentaire sur les masques et leur effet dans le cadre de la relation soignant-soigné. L’objectif du colloque sera donc de revisiter collectivement la dialectique du regard à travers le prisme de la période que soignants et soignés ont traversé. Entre théorie du regard, adaptation aux conditions précaires du soin en temps de covid et analyse des pratiques réelles. Temps d’analyse, de retour réflexif sur le vécu et expression d’émotions parfois douloureuses.

Nous avons élaboré un questionnaire en pré et post-test qui sera transmis aux participants lors de leur inscription, il explore les connaissances théoriques des participants sur le regard :  

Questionnaire pre post colloque regardQuestionnaire pre post colloque regard (32.5 Ko)

Evaluation

La pertinence de chaque journée, l’adéquation de son contenu et l’atteinte des objectifs sont évaluées avec des outils quantitatifs et qualitatifs. Sont analysés le nombre de participants, leur lieu de provenance, leur profession et l’écart entre inscription et participation effective. La journée étant gratuite, un nombre significatif d’inscrits ne se déplace pas. Ils sont systématiquement relancés après coup par e-mail.

L’analyse qualitative repose sur la nature globale de la participation des personnes présentes : nombre de questions posées de la salle, qualité de l’investissement dans les happenings proposés (objets amenés, nombre de propositions alternatives pour le théâtre-forum, nombre de portraits chinois réalisés et lus sur scène, etc.). L’heure de départ des participants est également un bon indice. De nombreux soignants venant en train ou anticipant les embouteillages, la salle commence souvent à se vider progressivement à partir de 16h30. Quand ils restent au-delà de 17 heures c’est que le travail en cours les séduit.

La fréquentation du site Internet après la journée est également un bon indice de satisfaction. Chaque année, elle connaît un pic en mars. Actuellement 307 personnes en reçoivent la newsletter.

Participation globale

Serpsy

2020

2019

2018

2017

2016

2015

2014

2013

2012

2011

Thème

Désir

Risque

Surprise

Corps

Collectif

Cadre

Equipe

Temps qui passe

Passage

(auditorium)

Contenance

(auditorium)

Inscrits

180

210

269

238

151

217

267

216

118

125

Présents

174

158

225

201

133

188

211

167

95

98

En dix ans, 1650 personnes sur 1899 inscrites ont participé aux différentes journées organisées par serpsy. Près de 13 % des inscrits ne se déplacent pas pour différentes raisons : maladie, maladie d’un enfant, nécessités de service, accident de parcours. Un tiers de ces absents ne donnent pas de raison à leur désistement.

La fidélisation des participants se traduit par le fait que 40 % des présents ont participé à au moins trois journées. Certains de ces fidèles intègrent l’association et en deviennent administrateurs. D’autres sont abonnés à la newsletter du site et proposent des articles pour le nourrir.

Les participants exercent la profession d’infirmiers (31 %), de psychologues (21 %), d’art-thérapeutes (10 %), de cadres de santé (7 %), d’étudiants (7 %), d’éducateurs spécialisés (7 %), de psychomotricienne (5 %), de psychiatres (3 %).

Ils exercent au C.H. Montperrin (32 %), au C.H Edouard-Toulouse (15 %), au C.H. Montfavet (13 %), au C.H.B.D de Laragne (7 %), au C.H. de Valvert (7 %), à l’APHM (5 %). A noter une participation de plus en plus importante de professionnels issus du médico-social (Asso Espérance Var Toulon, ADAPEI Var, Fam, Samsah, etc.).

L’évaluation qualitative prend différentes formes :

  • 47 participants ont participé directement à la sculpture d’équipe en 2014, ce qui suppose une première intégration de la notion d’équipe, d’interactions entre ses différents membres, et une projection dans ce qu’elle pourrait être ;

  • La plupart des participants à la journée sur le cadre thérapeutique avait amené un objet symbolisant le cadre de soin, 38 ont présenté leur objet (certains étaient encombrants et originaux) et expliqué en quoi cet objet représentait le cadre de soin pour eux, ce qui suppose une intégration de ce qu’est le  cadre thérapeutique, de ses fonctions, et un engagement suffisant pour présenter son objet et en expliquer l’interprétation ;

  • 201 participants ont rédigé un portrait chinois à partir des consignes proposées, et plus d’une cinquantaine ont lu leur (petit) texte ;

  • Une quarantaine d’anecdotes sur le rire dans le soin ont été racontées ; autant de participants sont montés sur scène pour se prêter aux manigances des deux clowns ;

  • Dynamisée par la cantatrice, toute la salle s’est mise à chanter et à danser, montrant ainsi sa capacité à lâcher prise le temps d’un atelier ;

En résumé, chaque journée serpsy propose un parcours réflexif et émotionnel dont le happening constitue le point d’orgue. Ces aspects qualitatifs sont analysés à chaud, dès la fin de la journée, à quinze jours lors de la  réunion qui suit le colloque, et lors de l’Assemblée Générale annuelle de l’association. Les mails de remerciements sont lus et repris tout comme les rares critiques qui  portent pour l’essentiel sur notre volonté de ne pas organiser de repas sur place. L’intervention du prêtre en 2011 a suscité également de nombreuses réactions critiques. Nous n'avons pas renouvelé l'expérience. 

 

Date de dernière mise à jour : 12/12/2021

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